Enjoy The Silence...: février 2008

25 février 2008

Clip Vidéo du [J]our


Kate Bush - Army Dreamers (1980)

19 février 2008

Home [M]ade


18 février 2008

Clip Vidéo du [J]our


Trost - In diesem Raum (2007)

15 février 2008

[S]uicide Girls






[B]atcave


Le Batcave est un style musical rock, né sur les cendres de la scène punk alternative. Né au début des années 1980, il marque les débuts de la musique gothique en ajoutant au punk une théâtralité issue du glam rock (Marc Bolan, New York Dolls, David Bowie, Alice Cooper, Iggy Pop...). Il est souvent confondu avec le deathrock américain auquel il se rattache beaucoup.

Le look batcave est exclusivement porté sur la couleur noire, le visage souvent grimé, les compositions squelettiques, dérangeantes, sinistres, lyriques ou flamboyantes, parfois kitsch, s'accompagnant d'un certain goût pour la provocation (androgynie issue de la scène glam rock, crètes issues de la scène punk...), et l'horreur (cinématographique principalement).

Le courant doit son nom à un club londonien, The Batcave ouvert courant juillet 1982, à Soho, par Ollie Wisdom, chanteur de The Specimen. Ce club, se voulant à contre-courant au possible, clamait qu'il était "absolutely no funk". Cette attitude se reflétait aussi bien dans la programmation musicale, passant aussi facilement du rockabilly aux groupes de punk moderne, que dans les diverses animations adjacentes : films d'horreur des années 30, cabaret...

Il est intéressant de noter que les fondateurs désiraient redonner du sang neuf au romantisme noir du XIXe siècle, ce qui est l'un des principes du mouvement gothique actuel. D'un point de vue musical on peut aussi noter que les groupes ayant joué dans ce club sont souvent les parents de mouvements majeurs des musiques dites gothiques (Bauhaus pour le batcave moderne, Killing Joke pour le Metal industriel ...)


En ce qui concerne la France, le mouvement Batcave est représenté entre autres par Neva et son chanteur Jacquy Bitch, encore en activité de nos jours.

Clip Vidéo du [J]our


Depeche Mode - Shake The Disease (1985)

12 février 2008

D-Side [M]agazine N°44

2008 : plus moyen de griller trois paquets de clopes sur le dance floor pour se faire une belle brume à la Sisters Of Mercy, plus moyen de se lever tard et de gagner plus en travaillant moins, plus moyen de faire profiter impunément un bien public de ses talents de pyrotechnicien pour amener la culture métal-indus teutonne dans nos banlieues, plus moyen de savourer à la 50aine une retraite de sans-papiers fonctionnaire récidiviste, plus moyen d’être culturellement correct sans écouter les reprises d’Enrico Macias par Carla Bruni.

Et peut-être plus moyen un jour de lire D-Side en dehors de la douceur du cercle carcéral… Alors que vous souhaiter d’autre ces jours-ci que de continuer à vivre sereinement votre anormalité musicale, littéraire, cinématographique… ?

Ne soyez jamais sages mais soyez toujours justes et bons, car un jour, les Grands Anciens vous le rendront.

11 février 2008

[M]c Morbid

Clip Vidéo du [J]our


Paradise Lost - The Enemy (2007)

Les [M]ystères du Château d'Udolphe

Ann Radcliffe eut-elle réellement un goût immodéré pour les tranches de bœuf cru, source d’affreux cauchemars inspirateurs ? L’histoire de la littérature fantastique n’a pas tranché. La fulgurante carrière de l’auteur en revanche, ne fait aucun doute : six ans pour trois romans promis au succès – Le Roman de la forêt (1791), Les Mystères d’Udolphe (1794), et L’Italien (1797).

Ici, le fantastique donne toute sa mesure, pas de voix d’outre-tombe, de musique éthérée, de cadavres sanglants, de folie furieuse, de séquestration abusive, d’amours contrariées, de faux héros démasqués qui ne manquent à l’appel de ces mystères.


Mais là où, dans le schéma canonique du genre, l’explication surnaturelle voire l’absence d’explication constituent la tension de la narration, Ann Radcliffe détourne le fantastique pour expliquer rationnellement certains phénomènes étranges. Au souvenir persistant de ses troublantes architectures piranésiennes se mêle le sentiment d’avoir été le jouet d’une brillante illusionniste.

“Une visite au Mont-Saint-Michel est un plaisir du même genre que celui qu’on prend à lire un roman d’Ann Radcliffe. Vous montez, vous descendez, vous changez à chaque instant de niveau, vous suivez des couloirs obscurs (…) sous ces ogives où semblent s’accrocher de leurs ongles les chauves-souris de Goya” T. Gautier.